Ancienne rizerie

Aujourd’hui, visite d’une ancienne usine de traitement et de conditionnement du riz, à l’embouchure du Rhône, construite en aménagée en 1936 par le groupe franco – indochinois Uniriz. L’usine a été fermée au cours des années 80 et reste à l’abandon depuis.

En tant qu’urbex, le bâtiment n’est plus à présenter. En revanche, son histoire reste très riche et singulière, cette dernière a été réquisitionnée par un état major allemand au cours de l’occupation. Des inscriptions en Allemand, témoignages de cette utilisation, subsistent malgré le nombre de tag grandissant.

Nous avons eu la chance de le visiter avant une démolition qui arrivera forcément tôt ou tard (Nous voyons mal ce bâtiment être transformé en domaine, ou hôtel de luxe pour une fois).

Construit entre 1908 et 1909 par deux frères marseillais Gautier, ce bâtiment servi d’abord de minoterie, devenant l’une des plus grande de France avant de devenir la rizerie que l’on connait mieux en 1936.

Sa construction sur vérin relevait d’ailleurs d’un véritable exploit technique pour l’époque. Elle fut mentionnée dans plusieurs ouvrages d’architecture industrielle et visitée par nombre d’ingénieurs au début du XXe siècle.

le lieu est surprenant. Lorsque l’on se trouve dans la cours intérieure, Les trois immenses bâtiment se dressent tout autour de façon presque intimidante.

L’entrée d’une des maisons des contremaitres

historiquement, la Camargue est idéale pour la culture du riz. C’est dans les années 1910 que la France décide de relancer cette culture. A cette époque, le riz n’était plus transformé en Camargue et des inquiétudes se font ressentir quand à la sécurité des approvisionnements dans des relations mondiales tendues précédant la première guerre mondiale.

Une vague d’immigration de populations indochinoise a alors lieu en Camargue. Population qui se retrouvera à travailler dans les rizières ou à l’usine.

De nombreuses affiches de prévention des accidents du travails sont encore visibles dans l’usine plus d’un demi siècle après sa fermeture. Et des causses des grains de riz jonchent encore le sol

En 1958, 30000 hectares de rizières sont cultivés pour une production d’environ 140 000 tonnes par an.

Le bâtiment vu de derrière

Après avoir visité les bâtiments principaux, nous faisons un petit tour par les maisons des contremaitres.

Pendant l’occupation, le bâtiment était réquisitionné par l’armée Allemande, et plus particulièrement par l’OT, pour « Organisation Todt », qui était un groupe de génie civil et militaire fondé par Fritz Todt (qui fut en 1940 nommé ministre de l’armement et des munitions).

Cet organisme était en charge de la construction de nombreux ouvrages militaires, en Allemagne comme dans les pays occupés, notamment le mur de la Méditerranée, un ensemble de fortification. C’est dans ce cadre qu’un mirador fut ajouté au sommet de l’usine pour surveiller l’embouchure du Rhône, un point plus que stratégique.

Un autre témoin de l’occupation est la carte du monde dessinée sur tout un pan de mur, tout comme certaines inscriptions en Allemand que l’on peut voir à quelques endroits de cette immense friche.

Ce bâtiment reste impressionnant margés les dégâts occasionnés par le temps et l’air marin et reste un témoignage d’une forte activité industrielle en Camargue.

Urbex

Le cloitre abandonné

La centrale à charbon abandonnée

Domaine viticole du Château de Courtine

Usine de pigments

Commentaires

Laisser un commentaire

*